Ville disséminée

Le bleu des gyrophares Chemins de ronde Le noir de la nuit Des voies grises et profondes Où les manœuvres empilent Sans fin des marchandises La Défense reflet Souterrain des tours Le jour absent des axes [[→ METRO]] / [[→ Porte]]Dans les parkings Reste pourtant le rythme des pas Ou de leurs échos La ville on ne la nomme Que du dehors Y entrer Enfin la rigueur d’une architecture Equilibres abstraits – Le vent [[→ LOVE SHOP]] / [[→ Le quartier de mon premier amour]] LOVE SHOP Erotique discount Tubes néons Le plaisir éphémère du vent dans les feuilles rouges d’automne Papiers chiffonnés sur le trottoir Voir ↓ la forme qu’ils prennent Imaginer [[→ MONSTRES]] ou [[→ Symboles]] Le quartier de mon premier amour éventré Cerclé de palissades, le chantier Semble une guerre de tranchées (positions) La guerre est sourde Ici la contre-offensive Manque encore de force Opération de conquête Quadrillages et fortifications Postes avancés [[→ LOVE SHOP]] / [[→ La réhabilitation]] Ligne 5. Les corps serrés coudes Dans les ventres sexes contre Les dos, les cuisses. Respirations Telle station porte Le nom d’une autre ville Ou d’une bataille Espace démultiplié. Le signal sonore sourd. Fermeture La longueur noire des tunnels [[→ PARCOURS]] / [[→ Symboles]] 2. METRO – La rime Appuie les consignes, les mots d’ordre Publicités. Prix et amendes Les images nous accablent De possibles, désirs, objets que nous ne pourrons Tenir entre nos mains. Arraché, tout ce qui n’est pas déjà l’objet d’un marché. Rien n’est plus privé / que l’espace public [[→ LOVE SHOP]] / [[→ Ligne 5.]] La réhabilitation Rend la ville Inhabitable Ecrire la gorge sèche Ce qui reste de soleil Ou sa disparition En suspension La poussière Retombe [[→ USINE]] / [[→ Après les adieux]]Magasin d’enseignes. Fracas où S’effondrent les villes. Au Cœur – son écho Monstres Répertoire des maladies urbaines Les plus admirées Les vies mutilées Plaies obscures aux yeux Epaules, membres, désarticulés [[→ Jardins]] / [[→ Symboles]]8. Trèfle. SYMBOLES D’un jeu de cartes épars Figures sans valeur Chercher Le long du fleuve Passerelles et matériaux Le croisement des filins, des sillages Sable écroulé, cassures et coulées Reconnaître les formes comme signes. [[→ PARCOURS]] / [[→ Après les adieux]] Trafic. Le vent calme et lointain des moteurs. Le passage incessant des coques. Quelques unes portent un signe. Parcours et stations Lignes, arrêts, changements Où les trajets communs deviennent chemins L’ombre découpe L’escalier. Fausse la leçon Des marches. Sans nombre ajout lumière [[→Passerelle deux niveaux]] / [[→ USINE]]Après les adieux Un matin d’automne Les tours / se perdent / dans la brume Ecrire ce qui demeure Les lumières – les regards. Le fleuve et la mémoire Le réseau des blessures Accomplies sous l’immense Parchemin des signaux Aube mécanique des émois dérisoires Fuir les secours [[→ USINE]] / [[→ Jardins]] Les ouvriers Démolissent L’usine Nulle porte de champs lointains n’ouvre Les murs allongés homogènes / écrits L'autre bruit des machines Les parois s'écroulent Travail à l'envers [[→ Faubourg]] / [[→ Nuit américaine]] Haies et grillages Formes de notre mutuelle dépossession La peur et l'espace clos Les feuilles jonchent le sol Le soleil froid Des jardins d’automne Chaises blanches Tombales Branches nues [[→ Faubourg]] / [[→Espace délimité]]Le jour tombe tôt A sa place la lumière Des cadrans mécaniques Les tours de garde / Violemment illuminées l’usine pharmaceutique la nuit ; Escaliers d’ombre pour la ronde Lorsqu’il pleut Les fumées Lourdes retombent [[→ Extérieur nuit]] / [[→ seule demeure]]une lampe ligne les marches une à une l’escalier pour descendre sous les rails passerelle 2 niveaux 2 hommes en haut les autres en bas ils ne se voient pas la vitesse seule - non la distance - hiérarchise les réseaux [[→Espace délimité]] / [[→Lignes et stations]]Espace délimité – carrefour ou capitale Logements agglomérés Concentrés, serrés, contigus La pluie rappelle à la ville Le ciel qu’elle travaille A masquer encor (rues-murailles) 8 décembre Soudain la couleur rouille sur le portail Bleu Renvoi au rouge néon de l’enseigne Au bout de l’avenue en pluie [[→Dimension du regard]] / [[→Lignes et stations]] - - (Dimension du regard) Disparue la lumière sèche De l’escalier en chantier Restent les stridences La taille des lettres : forme sans matière sinon Ce corps pour parole, ou seul Regard → (19) / → Récitées les bribes dans le désordre Du faubourg où les rues noires Luisent. Par les rumeurs lumières La solitude amère Errer les yeux happés Miroir en éclats Ce qu’il reste de sens Débris et trophées [[→ Extérieur nuit]] / [[→ seule demeure]] Tours dressées dans la nuit d’ombre Les escaliers illuminés descendent Des étages sans nombre Les yeux assis Pleins de lumière Au pied de la vitrine Voir l'arrière rouge de la ville, à la tombée des jours. L'intérieur éclairé des autobus où les heures finissent. Sirènes multiples, tracent les axes éloignés, alentours. Le trajet des autobus – lignes et stations Dessinent dans la nuit Des constellations seule demeure l’ombre lorsqu’éclate le signal de l’exercice Images dérisoires du bonheur Souvenirs de la mer l’été et d’une femme Plaques détachées du sol Ombre des branches sur l’enseigne Feu couché des reflets [[→ Extérieur nuit]] / [[→Dimension du regard]]